Ma mère est partie. Je viens d’aller la reconduire au terminus. Et puis je suis rentrée à la maison. Les écouteurs dans les oreilles tout au long de la marche du retour, je n’ai pas encore osé les enlever depuis que j’ai franchi le pas de la porte, de peur que le silence me dérange.
C’est un vrai boute-en-train, maman. Elle en déplace de l’air. Toujours affairée à quelque chose. Incapable, ou presque, de prendre une pause. Ce fut un choc de m’y habituer à son arrivée et c’est une nouvelle adaptation maintenant que je suis seule entre mes quatre murs. Les derniers jours se sont tellement bien passés en plus que, pour la première fois, je n’ai pas de frustrations sur lesquelles me concentrer à son départ. J’ai même une toute petite boule dans la gorge.
Je sais, c’est un peu me contredire… mais c’est tout de même mieux qu’être frustrée, non?
Sicame 